A lorigine

Historique

Le balafon, également appelé bala ou balani, est un instrument de percussion idiophone mélodique, originaire du Mali. C'est une sorte de xylophone, pentatonique, heptatonique ou Chromatique comportant généralement entre 16 et 27 notes produites par des lames de bois que l'on percute avec des baguettes, et dont le son est amplifié par des calebasses disposées en dessous. En malinké, « balafon » vient des termes bala (l’instrument) et fon (sonne) et est particulièrement présent dans la musique mandingue. Selon la légende, le balafon est né au 12è siècle dans le Royaume de Sosso, entre le Mali et la Guinée, à l’époque du légendaire Soudiata Keita. Privé de son destin royal par son jeune frère, Soundiata Keita part en exil avec sa mère, ses deux sœurs et son griot Bala Faseke Kouyaté. En 1235, la célèbre bataille de Kirina permet à Soudiata Keita de battre Soumaoro, roi du Sosso, et d’être proclamé roi de l’empire du Mali. Bala Fasseké récupère le balafon magique de Soumaoro et l’utilise pour chanter les louanges de Soudiata et de l’empire mandingue. Bala Fasséké devient ainsi le premier griot joueur de balafon. Il transmettra ce savoir à toute la lignée des Kouyatés. Aujourd’hui, on retrouve des balafons dans de nombreuses régions d'Afrique, tous différents. Certains sont très sophistiqués, d'autres très simples ; d'autres encore sont gigantesques.

Rôle du BALAFON

Le Balafon occupe une place centrale dans la musique africaine, participant à diverses célébrations, rituels et performances musicales.
Avec ses sonorités mélodiques et résonnantes, il crée une atmosphère festive et joyeuse, invitant les gens à danser et à se connecter avec leur essence rythmique.
Que ce soit lors des mariages, des funérailles ou rassemblements communautaires, le balafon accompagne les moments clés de la vie et fait vibrer les cœurs avec ses mélodies envoûtantes.

La magie des mélodies et des rythmes balafoniques

Le balafon, avec ses lames de bois vibrantes et résonnance envoûtante, offre une palette infinie de mélodies et de rythmes.
Chaque note, chaque coup de baguette, raconte une histoire, évoque des émotions et transporte l’auditeur dans un univers sonore magique.
Que tu sois musicien confirmé ou simplement un amateur curieux, le balafon t’invite à explorer des horizons musicaux fascinants et à créer des connexions profondes avec la musique africaine.

Procédé de fabrication

La taille, la forme, le nom, les accords diffèrent, mais le mode de fabrication du balafon est analogue dans tout le continent : des lames de bois posées en travers d’un cadre et que l’on frappe à l’aide de baguettes. Des calebasses, de tailles croissantes, sont placées sous le cadre, formant des caisses de résonnance. Les lames sont fournies par le forgeron, mais c’est le balafoniste qui les accorde et les monte sur l’instrument. Séchées et longuement durcies au feu (jusqu’à deux mois pour les balafons de qualité), elles sont ensuite accordées une à une : pour rendre le son plus grave, on gratte le dessous de la lame, pour le rendre plus aigu, on en gratte les extrémités. C’est pourquoi les lames des notes graves sont plus longues que celles des aiguës. Enfin, on les fixe au cadre à l’aide de cordelettes de cuir. Les calebasses sont choisies, elles aussi, en fonction de leur taille : plus petites pour les aigus, plus grandes pour les graves. Chaque calebasse s’accorde à la lame dont elle sert de résonateur, le volume de la calebasse étant proportionnel à la longueur de la lame correspondante. Un balafon est généralement capable de produire de 18 à 25 notes et comporte donc autant de lames. Un orchestre comprend souvent trois balafons, un grave, un médium et un aigu accompagnés de tambours verticaux (djembé) et de tambour d’aisselle (tama). Aujourd’hui, de plus en plus de balafonistes accordent leurs instruments suivant la gamme occidentale, pour pouvoir jouer avec les autres instruments modernes.